La chenille au cycle 2
La chenille
La chenille, comme tous les insectes, possède une tête et trois paires de pattes rattachées au thorax. Elle est par ailleurs pourvue, au niveau de son abdomen, de cinq paires de « fausses pattes » qui lui permettent de s’agripper aux plantes en rampant. Elle grandit rapidement en se nourrissant des feuilles sur lesquelles la femelle papillon a déposé ses œufs. Pour se nourrir, elle utilise ses mandibules acérées qui lui permettent de broyer les feuilles. Il faut environ huit heures à la chenille pour dévorer une feuille. Les chenilles qui ont des poils ont l’avantage d’être mieux protégées de certains prédateurs.
De la chenille au papillon...
Dès sa sortie de l’œuf, la chenille, à l’état de larve, mange sa propre coquille elle-même pourvue d’éléments nutritifs indispensable pour sa croissance. C’est le stade larvaire. Par la suite, elle se nourrira de feuilles, en centaines, et va muer à plusieurs reprises pour finalement, au terme de quatre semaines, s’attacher à une brindille avec un fil de soie et sortir de sa propre peau pour devenir une chrysalide. Molle au départ, la chrysalide va se durcir. C’est le stade de la nymphose.
Dans cette chrysalide, les organes de la chenille se transforment. Ensuite, l’enveloppe de la chrysalide se déchire et c’est ainsi qu’au bout de quelques semaines naît le papillon. Lorsqu’il émerge de sa chrysalide, ses ailes sont froissées et humides. Il lui faudra patienter deux heures avant de pouvoir voler le temps que ses ailes sèchent et durcissent. A ce stade, ce ne sont plus les feuilles mais bien le nectar qui va alimenter le papillon en quête d’une « âme sœur » pour s’accoupler et reproduire ainsi le même schéma. Les guêpes, les abeilles, les fourmis, les coléoptères et les mouches connaissent la même métamorphose.
Le papillon
Le papillon, comme la majorité des insectes, possède une tête portant deux yeux à facettes, deux antennes et des mandibules, un thorax portant trois paires de pattes et deux paires d’ailes couvertes de minuscules écailles souvent très colorées et un abdomen qui abrite le système digestif et les organes sexuels. C’est en déroulant sa longue trompe, qu’il va, pour se nourrir, aspirer le nectar des fleurs. C’est grâce à ses antennes que le papillon détecte les odeurs. La majorité des papillons ne vivent que quelques jours ou quelques semaines.
Le papillon diurne se distingue du papillon nocturne par ses ailes et ses antennes. En effet, le papillon de jour, aux couleurs vives, a les ailes ramenées verticalement sur le dos lorsqu’il est posé et possède des antennes simples dirigées vers l’avant tandis que le papillon de nuit, aux couleurs ternes, dispose ses ailes à plat lorsqu’il est posé et possède des antennes plumeuses et écartées.
Elever des chenilles...
Lorsque vous aborderez le sujet de la chenille, du papillon ou de la métamorphose chez les insectes, il n’y a rien de plus passionnant pour vos élèves que d’élever en classe quelques chenilles jusqu’à leur transformation complète. Après en avoir recueilli quelques unes dans un petit pot en ayant pris soin de ramener les feuilles de la plante sur laquelle vous les avez trouvées, placez le tout dans un vivarium ou un grand bocal. Ajoutez-y un peu de sable ou de terre, quelques rameaux et veillez à renouveler la nourriture tous les deux jours. Veillez également à alimenter en eau les tiges des feuilles dont les chenilles vont se nourrir.
Pour trouver des chenilles, vous pouvez vous rendre au pied des arbres. En battant les branches, vous verrez de nombreuses petites bêtes tomber de l’arbre dont des chenilles. Observez également les orties car certaines chenilles ne s’alimentent que de feuilles d’ortie.
Références bibliographiques
Burnie, D. 1992. La nature. Guides pratiques jeunesse. Paris : Editions du Seuil.
Brooks, S. & Mound, L. 2003. Insectes. Collection Poche VU Junior (n°8). Paris : Editions Gallimard jeunesse.
Durrell, G. & Durrel, L. 1983. Le naturaliste en campagne. Editions Bordas.
Litra, M. 2009. Les animaux du jardin. La classe maternelle – Hors série. Revigny-sur-Ornain : Editions Martin Media.
Mound, L. 1990. Le peuple des insectes. Les yeux de la découverte (n°20). Paris : Editions Gallimard jeunesse.
Pince, R. 2013. Copain des sciences. Toulouse : Editions Milan.
Wootton, A. 1978. Guide des insectes. Paris : Editions Hachette.
